vendredi 2 mars 2007

AH, Si j'étais riche !!!


Perdre beaucoup d'argent, de même que gagner subitement des millions, nous oblige à nous confronter avec les vraies priorités de la vie. Afin d'avoir une meilleure compréhension de soi-même - quels sont réellement nos besoins, nos désirs et nos valeurs - répondons sincèrement à cette question particulièrement révélatrice: quelle est la chose qui fait défaut à notre vie et que l'argent pourrait procurer?

L'histoire suivante vous concerne peut-être.

Un banquier américain se trouvait sur la jetée d'un petit port mexicain lorsqu'une barque ne transportant qu'un seul pêcheur aborda. A l'intérieur de l'embarcation, il aperçut plusieurs grands thons aux nageoires jaunes; il complimenta le Mexicain sur la qualité des poissons et lui demanda combien de temps cela lui avait pris pour les attraper. Le pêcheur lui répondit: "Un moment seulement." Le banquier lui demanda alors pourquoi il n'était pas resté plus longtemps afin d'en prendre plus. Le Mexicain lui répliqua que cela suffisait aux besoins immédiats de sa famille.

Le banquier plutôt perplexe lui demanda: "Mais que faites-vous du temps qui vous reste?"

Le pêcheur mexicain lui expliqua: "Le matin je me lève tard, je nage un peu, je joue avec mes enfants, je fais la siesta avec ma femme Maria, je me promène dans le village tous les soirs en sirotant du vin et en jouant de la guitare avec mes amigos. Ma vie est pleine et occupée, Senor.

Le banquier gloussa: "J'ai un mastère de Harvard et peux vous aider. Consacrez donc plus de temps à la pêche et avec le montant des recettes, vous pourrez acheter un plus gros bateau. Grâce aux gains que vous ferez, il vous sera possible ensuite d'acquérir plusieurs bateaux. Finalement, vous serez à la tête d'une flottille de bateaux de pêche. Au lieu de vendre vos poissons à un revendeur, vous les céderez directement à une conserverie et même pourrez fabriquer vous-même. Vous aurez ainsi le contrôle du produit, de sa mise en boîte et de sa distribution. Vous devrez quitter ce petit village et vous installer à Mexico, puis à Los Angeles et enfin à New York où vous dirigerez votre entreprise en pleine expansion."

Le pêcheur lui demanda: "Mais, Senor, combien de temps cela prendra?"

"De cinq à dix ans" lui répondit le banquier.

"Et alors, Senor?"

Le banquier éclata de rire et dit: "C'est là que cela devient le plus intéressant. Au moment le plus approprié, vous annoncerez une OPA et mettrez en vente les actions de votre société. Vous deviendrez très riche et gagnerez des millions!"

"Des millions, Senor? Et alors?"

Le banquier lui déclara: "Alors, vous prendrez votre retraite et vous irez habiter dans un petit port de pêche, vous ferez la siesta avec votre femme, vous jouerez avec vos enfants, vous vous promènerez dans le village le soir en sirotant du vin et en jouant de la guitare avec vos amigos."

Cela est vraiment extraordinaire! Les choses même que le pêcheur ne pourrait envisager d'obtenir qu'à la fin d'un long et pénible processus l'obligeant à mettre sa vie en attente, sont justement les éléments importants dont il jouit déjà dans sa demi-pauvreté.

Qu'est-ce que cela lui apporterait d'avoir plus? Cela l'empêcherait tout simplement de profiter maintenant de sa famille et de ses amis, le retiendrait de rire et de vivre, lui interdirait d'être indépendant et à l'abri des soucis qu'occasionnent les investissements financiers. Et il est bien évident que la période évaluée à cinq ou dix ans par le banquier s'allongerait considérablement en raison de convoitises supplémentaires ainsi que de difficultés inattendues qui transformeraient le projet en un parcours s'étendant sur toute une vie.

N'est-il pas plus judicieux de se souvenir de la mise en garde formulée par Juvénal, philosophe romain du premier siècle: "C'est une pure folie que de vivre dans le besoin afin d'être riche au moment de mourir."

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