mercredi 20 décembre 2006

IF ONLY




"He loved her like there was no tomorrow"


C'est un début de journée comme les autres : Samantha veut faire l'amour avec Ian, lui fait le grand jeu (nouvelle culotte, étreinte torride...) mais Ian ne pense qu'à sa réunion d'affaires, décisive pour sa carrière. Il a la tête ailleurs, elle va préparer le breakfast. Elle lui rappelle le planning du soir, où elle joue du violon pour obtenir un diplôme musical. Il avait évidemment oublié! La journée commence mal, et va aller de mal en pis. Jusqu'à ce dîner post-concert, où elle se sépare de lui. Elle prend un taxi. Accident. Finie Samantha. Bonne pour le requiem.Ian parvient tant bien que mal à s'endormir ce soir-là.Quand il se réveille, la journée n'est pas comme les autres. Samantha veut faire l'amour, lui sort l'attirail (elle ne porte même plus de culotte) et Ian se demande s'il n'est pas fou....

Jennifer Love Hewitt : Samantha
AndrewsPaul Nicholls : Ian Wyndham



"- Tu as les meilleures intentions mais je suis qu'une grosse priorité n°2 pour toi."

"If only" Si seulement dévide son message existentiel du type "on n'a qu'une vie", "l'amour passe avant le boulot", "chaque jour est un miracle", "à mort la routine"

Elle est le feu, il est la glace. D'ailleurs elle se brûle et il la guérit avec un glaçon. Bref ça pourrait se résumer en 8 vers de Boris Vian - que je vous livre pour ne pas mourir idiot :
"La vie, c'est comme une dent
D'abord on y a pas pensé
On s'est contenté de mâcher
Et puis ça se gâte soudain
Ça vous fait mal, et on y tient
Et on la soigne et les soucis
Et pour qu'on soit vraiment guéri
Il faut vous l'arracher, la vie."

Car ils vont vivre une sale journée, ils vont même la vivre deux fois.
Le Prince Charmant idéal va vouloir sauver sa Cendrillon. Ca rigole pas : la romance tourne mal, le drame écrase chaque tentative d'humour. la journée est catastrophe mais il n'y a aucun gag comique. Jour sans fin, qui tourne un peu en rond. Mais reconnaissons que la deuxième fois, la journée répétée s'avère plus drôle.

Dans les films d'horreur, on s'interroge souvent sur l'imbécilité des victimes qui fuient au premier étage. Ici, on se demande pourquoi le protagoniste laisse faire la fatalité, prévisible puisqu'anticipée, au lieu de la déjouer, et de vivre heureux, de faire des tas d'enfants et de divorcer éventuellement?


Aucun commentaire: